Issu des mots grec « ampelos » (la vigne) et « graphie » (la description), l’ampélographie est la science qui étudie la vigne et les cépages. C’est donc une des disciplines de la botanique.
Si le terme « ampélographie » n’apparait qu’au XVIIème siècle, on retrouve des écrits sur les cépages dès l’époque gréco-romaine. Le premier ampélographe, Columelle, décrivait déjà des cépages et leurs différentes aptitudes (forme des baies, période de maturation, qualités organoleptiques). Les écrits se sont intensifiés au moyen-âge. C’est à cette époque que l’on commence à retrouver la trace de cépages encore connus aujourd’hui. La littérature s’accélère à la renaissance à l’initiative d’Olivier de Serre, un agronome qui s’intéresse à la viticulture de manière très scientifique. La discipline progresse jusqu’au XIXème siècle où l’image et les collections de cépages viennent professionnaliser l’ampélographie. Le XXème siècle vient couronner Pierre Viala comme le meilleur spécialiste de la discipline, qui se révèle à l’occasion de la terrible crise du phylloxéra qui ravage le vignoble européen.
L’histoire des cépages
L’histoire des cépages est un sujet passionnant qui mérite un article à part entière !
L’espèce à l’origine de la vigne est l’espèce vitis vinifera. Elle appartient au genre Vitis, et a été domestiquée il y a 6 à 8 mille ans dans la région du Caucase (Géorgie, Azerbaidjan, Turquie, Iran). Puis dans le croissant fertile (actuelle Palestine, Israël, Liban, Syrie). Selon toute vraisemblance, la domestication de ce qui n’était ni plus ni moins qu’une liane sauvage, a été déclenchée par une mutation génétique naturelle de la vigne qui l’a rendue hermaphrodite.
Cette domestication de l’espèce vitis vinifera marque le point de départ d’une extraordinaire multiplication de ces variétés : les cépages. Jusqu’à 10 000 cépages ont depuis été recensés. Cette diversité vient des nombreux croisements naturels spontanés ou provoqués par l’homme. Ces croisements génétiques ont permis la création de cépages sélectionnés, adaptés, dans chaque terroir, à la production de vin aux qualités gustatives recherchées.
Référence : cet excellent podcast d’une conférence à la cité du vin de l’ampélographe Thierry Lacombe.
